El Kondor
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| Sujet: 2000 - Compte-rendu TM Rallye Jura bernois Lun 26 Oct - 14:54 | |
| "TM" RALLYE - JURA - 07 mai 2000 C'est à Tavannes qu'une partie des membres de l'Amicale Kreidler Florett se rencontraient pour la première fois. Claude G., Pierre B., Christian G. et moi-même avions sorti nos GT, TM et RS, alors que Gilbert M. , Pierre J. et Pierre-Alain N. allaient tenter tant bien que mal de "nous suivre" sur leur Honda grosse cylindrée.A 0900, le départ était donné. Après avoir emballé le moulin (pas de jeux de mot siouplait) à 10'000 t/min et quelque peu fait patiner l'embrayage, c'est dans un chouette et épais nuage de fumée bleue, que nous prenions la direction de Bellelay, respectivement les Echorcheresses, Perrefittes et Moutier. L'ami Bruno P. nous rejoignant à Crémines, il était décidé d'abandonner le col de la Binz et de rejoindre Gänsbrünnen par Moutier et Crémines. Ayant récupéré le l'intéressé et sa RS '73, c'est en colonne que nous nous sommes dirigés sur Gänsbrunnen. C'est peu après ce village, que nous avons été dépassé par un énigmatique kreidleriste chevauchant un étrange RS coursifié. La tête dans une minuscule bulle, pantalon de toile à carreaux et veste de daim beige flottant dans le vent, gants à trous-trous d'époque, ce pilote dont la présence n'était apparemment pas due au hasard, semblait vouloir ce mêler à notre petite équipe.
Belle alignée de Florett dans le jardin de notre hôte Guillaume B.,...malheureusement encore démuni de permis de conduire. Mais quand on voit le soin apporté dans ces restaurations, gageons que la lacune sera vite comblée.Après avoir rejoint à fond "les manettes" à l'impressionnante vitesse de 90 km/h, le village de Balsthal, nous prenions la direction de Mumliswil et du col de la Scheulte. La montée dudit col fut relativement aisée pour certain, alors que d'autres... disons à la corpulence un peu en dessus de la moyenne, devaient se contenter de la première vitesse aux endroits les plus abruptes, tout cela au régime de moyen 11'000 t/min et à la vitesse de 25 km/h. Finalement dans le miaulement strident de mon 50, je parvenais à rejoindre le reste de la troupe qui m'attendait, je ne sais vraiment pas pourquoi, le sourire aux lèvres et la larme à l'œil. Il me semble même avoir remarqué un peu de buée sur les lunettes de mon collègue et néanmoins ami Pierre J.. Serait ce mon imposant manteau de pluie noir et mon casque orange type "Jean-Raoul Ducable" modèle '72 ? Toujours est-il qu'à la descente, j'en connais qui faisaient moins les malins, le poids ça entraîne, mais quand ça t'gagne mieux vaut avoir d'bons freins.
De gauche à droite : J.-M. B, RS '1 - B. P, RS '73 - W. F, RS '68 - P. B, RS '69 - C. G, TM '74 - C. G. GT '67
Je ne sais pas si c'est la fatigue ou la maîtrise mieux assurée de l'engin, toujours est-il qu'une fois au Val-Terbi , il me semble que les trajectoires de certains pilotes sont devenues plus tendues et les freinages plus tardifs. Peu avant Vermes, nous nous arrêtions pour une petite séance photos. Enfin nous allions connaître l'illustre inconnu à la RS portant plaque lucernoise. En ce qui me concerne, j'avais ma petite idée quant au personnage en question, ce fut tout de même une surprise de voir apparaître, une fois son casque enlevé, le visage hilare de Werner F. de Dagmersellen, bien connu de la plupart d'entre nous pour le stand de pièces Kreidler qu'il tient dans les bourses. Ayant appris par mon épouse quelques jours plus tôt que l'Amicale se réunissait, il avait décidé de créer la surprise par sa présence. C'est bien naturellement avec plaisir que nous l'avons accueillis parmi nous.L'apéritif fut pris dans le cadre chaleureux de l'auberge de la Gabiarre, à Vermes. Puis ce fut au tour du petit col du Bechlay d'être avalé. Peu après Seehof, Christian G. dont le bras arrière de sa GT avait pris "un peu" de jeu latéral (à peine 10 centimètres), fut surpris par quelques modestes nids de poules, alors qu'il avait les gaz grands ouverts. Ces dénivellations, après l'avoir quelque peu chahuté, finirent par le faire décoller, lui et son Florett naturellement. Jusque-là, rien de bien méchant, si ce n'est qu'à l'atterrissage, vu le bras arrière type "flottant", restait à savoir qu'elle serait la direction prise par l'engin après avoir repris contact avec le sol. Plutôt vers la gauche, soit vers le centre de la chaussée où plutôt à droite, zone beaucoup plus délicate, car située du côté pente herbeuse. Bien sûr, ce fut dans cette direction que la vaillante Florett de Christian se décidait d'aller. Le pilote debout sur les cales pieds, les doigts crispé sur les Magura et le regard fixe, décidait dans un premier temps de ne pas couper les gaz, ce qui eu pour effet, de provoquer un guidonnage assez prononcé et un déhanchement nerveux du postérieur de la machine, suivit de sautillement intempestif de la roue arrière, le tout dans le hurlement du moteur calant et reprenant les tours, à chaque réception. Pourtant, au terme d'une manoeuvre digne de la Grande Vadrouille, après avoir emporté dans son embardée un petit jalon en bois, en travers dans la pente, il finit par reprendre la direction de la route, non sans avoir soulevé un impressionnant nuage de poussière, arraché et emporté quelques graminées au passage, le tout toujours à fonds bien sûr. Après ces quelques émotions, la Hauteur était atteinte et la descente sur Corcelles fut sans histoire. Le deuxième volet de la section "agence tous risques" eu comme principal acteur, le soussigné. En effet, à la hauteur du lieudit les poulaillers du Tuschr, ayant dans l'idée de rattraper le véloce Pierre B. et son RS première génération, je débordais dans un virage à droite, un certain GT dont le comportement louvoyant, m'obligeait à prendre un plus au large que prévu. A la sortie de ladite courbe, je devais constater l'évidence; un objet identifié sous la forme d'une VW Golf grise pilotée par un monsieur au regard surpris, circulait quelque peu de mon côté. N'ayant pas du tout l'intention de rayer la peinture de mon RS Elektronik, je décidais de prendre la clef des champs et choisi l'option Colza en fleur en passant à droite de l'automobile précitée. Le pré concerné étant plat je ne fus pas trop secoué et la chute promise; pas au rendez-vous. J'en fut quitte pour reprendre la route un peu plus loin, l'air de rien. Finalement, après ces quelques émotions, nous nous somme arrêtés à Crémines chez l'ami Guillaume B.. Werner F., qui en fait, était venu avec son bus, avait, en plus du RS susmentionné, emporté pour le plaisir des yeux, une Super de 1963 et un antique cyclomoteur K 50 de 1953. Bière, rosé et eaux minérales diverses ont ponctué l'apéritif. Pendant que les grills démarraient, le dernier nommé, soignait sa fibre commerçante en sortant quelques cartons de pièces de sa fourgonnette. Chacun put ainsi acquérir la petite gomme, la vis "d'origine" ou la bougie au bon indice thermique. Très sympathiquement, Werner fit le tour de nos machines, donnant de temps en temps, un conseil de réglage ou d'entretien. Puis vint le repas et les accompagnants...Vers 1700, la manifestation fut clôturée.C'est avec impatience que la sortie du mois d'août dans les alpes est attendue, Faudra juste un peu éviter de sortir du droit chemin, en effet, sur certain col, il n'est pas très recommandé de quitter la chaussée, à moins d'être muni d'un parachute...
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